- Parodie de paradis
Au paradis tu n' diras pas
Que l'on n' peut pas venir d'un pas,
Il suffit d'emprunter à Dieu
Une paire de bottes de sept cieux,
Pour arriver au huitième ciel,
Réel, sans aile, mais avec zèle,
De la terre au mystère minus
Où les anges louent l'angélus.
Dans ce départ vers le partiel
En solo mais du haut du ciel,
J'ai vu quelques maris honnêtes
Qui content les coups à midi net.
Et puis j'ai vu...
Une fée mure, féline et fière
Sortie d' la cuisse de Jupiter,
Un cordonnier qui se mêlait
De ce qu'avalait son jockey.
Et puis au dépourvu j'ai vu...
Un coiffeur qui shot the chétif,
Des modèles qui défient l'hâtif
Au mini stères des langues de bois
Où l'on sait que le cap est là.
Les partis ont des revenus,
Aujourd'hui et demain tenus,
Des potes à tous si épurés
Qu' le cordonnier s'en est lassé.
Dans ce départ vers le partiel
En solo mais du haut du ciel,
J'ai vu quelques maris honnêtes
Qui content les coups à midi net.
Et puis j'ai vu...
La grosse homo d'Océanie,
Mais celui qui l'attira nie
Que cette sorcière s'emballait
Pour l'Arlésienne dégrisée.
Et puis au dépourvu j'ai vu...
Des voyantes qui romancient,
Dali qui peint la galaxie,
Des magiciens qui veulent être anges
Et qui se changent en mésanges.
Ils volent l'heure veules et volages,
Ils vendent les âmes au marchandage
Qui, au marché de l'occasion,
Etale ma génération.
Dans ce départ vers le partiel
En solo mais du haut du ciel,
J'ai vu quelques maris honnêtes
Qui content les coups à midi net.
Et puis j'ai vu...
Un pyromane, voulant s'imbriquer
Pour mettre l'aisance au panier,
Qui s'avouait désavoué
En tant d'arts sanglants élevés.
Au paradis tu n' diras pas
Que l'on n' peut pas venir d'un pas,
Il suffit d'emprunter à Dieu
Une paire de bottes de sept cieux. | |