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- Les contents pour rien

Jugé (non pas comme un nanti qui a eu et qui a, si on conjugue le verbe avoir à la première personne du passé et du présent, j’eus, j’ai, à qui on aurait pu demander : En nanti qui t'es ?) mais jugé en qualité d’artiste engagé… à écrire pour ne rien vouloir dire, donc la plupart du temps sans engagement, certains disent que je suis un conteur comptant pour rien. Je confirme, je suis comme beaucoup de confrères de ma génération, un artiste content pour rien, un amuseur  simplement heureux de trouver de la joie dans le jeu des mots quand les sons et les sens s’honorent pour que l’improvisation apprivoise l’imprévisible.

Turlututu, turlututu allez-vous me dire. Et bien turlututu est un mot joyeux à consonance marrante qui peut en plus s’étoffer d’une bien agréable extase si je le fais précéder par l’article indéfini une. Car turlututu ou « une turlutte eus-tu ? » n’évoque pas pour moi, tout à fait la même satisfaction.

Et ce qui marche avec le sexe, peut également fonctionner avec l’argent. Le mot souvenir en est un exemple, car l’auteur écrit souvent avec ses souvenirs et attend longtemps ses sous venir.

Voilà pourquoi si je vais voir mon banquier avec mon dernier livre de contes intitulé « Encore des comptes de faits », il me dira que j’ai d’autres comptes à lui rendre. Le contraire tiendrait du miracle. C’est sûrement pour cela qu’il y a la cour des comptes et la cour des miracles.

Mais, vu que pour moi il est plus facile d’opérer des miracles plutôt que de réaliser la moindre opération sur mon compte, vu que je n’ai pas de société à mon compte, je ne peux obtenir aucun prêt auprès des banques ou alors avec beaucoup de précautions, mais surtout de cautions.

Car précaution est par excellence un mot qui se découpe, n’importe quel banquier spécialiste des petites ou grosses coupures peut le confirmer (prêt/caution), pas de prêt sans caution. C’est pourquoi avant de faire mes contes j’ai pris les miennes,  en étant membre et bénéficiaire de plusieurs RSA, dont celui des rentiers du show-business artisanal, des radoteurs de sketchs abscons, des régisseurs de slogans affligeants, des romanciers en santiags académiques, du réseau des receleurs de la stupidité actuelle, et enfin docteur honoris causa de la réserve des sommités alcooliques,car ivre de joie j'aime entendre les saouls rirent.

Le bonheur n’a pas de prix comme le dit l’écho d’ bar à l’oreille de l’homme sans étiquette.

Moi Azerro premier, moi qui ai écrit que dans le mensonge les nouveaux nés s'allongent, je demande l'arrêt de la politique de la nation, qui pour faire des économies en préservant le principe de la consommation, oblige les enfants à suivre le régime pâtes, riz.

J’aimerai que les économistes m’expliquent pourquoi le PIB est ce que le pays a !

Autrement je demanderai à Nicolas pourquoi cet écart-là.

Je veux créer une confrérie pour qu’il n’y ait pas qu’à Besançon que les comédiens travaillent dans leur loge, pour que l’on récompense au juste prix les musiciens qui ont  cinq ans d’bal, pour que les vulcanologues  gagnent des salaires minimum de un virgule six SMIC et pour que les magasins NETTO donnent des emplois aux prématurés. 

On sait que l'important pour l'embauche c'est d'aider, comme le disent les commères que je croise dans la rue Arago, que je traverse chaque fois que je vais prendre un taxi rue du Mont Thabor.

Bien sûr qu’il y a trop de chômeurs ! Et pas besoin de faire un dessin ou de prendre les meilleurs dessinateurs, (un Hergé, un Cabu ou un Sempé), pour savoir qu’il n’y a pas que les sans papier qu'en sont.

Je ne supporte plus que les barbiers intermittents  rasent les murs,  ni que les victimes inconscientes de la surconsommation continuent à partir à U et à Dia.

Et puisque j’en suis à citer des marques, il serait convenant (si j’ose dire) que les prostitués qui ne veulent plus exposer leurs miches  puissent travailler en boulangerie pour l’enseigne Pat’ à pain, ce qui leur permettrait parfois de vendre des macarons.

J’encourage aussi les employés licenciés des bijouteries à donner des coups de colliers, les mécaniciens à ne pas prendre une voix de garage, mais à rentrer dans leurs ateliers (car les locaux motivent), pour rejoindre au plus vite les cheminots cocaïnomanes sur les bons rails.

De plus je demande, si je ne peux pas le faire moi-même, aux chirurgiens d’opérer des miracles, afin que les chauves puissent passer des tests auditifs et que les églises  recrutent des athées nus,  plutôt que des cuisiniers et des femmes de ménages qui rendent leur tablier pour être démissionnaires.

Voilà pourquoi mon prochain livre de contes, que j’écrirai sans défaillance à Limoges et en souvenir de Bernard Palissy, commencera par : « Il était une foi, la mienne ».

BRAVO
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