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- Le poète qui est un quart devin

J'ai un ami qui est poète, et comme beaucoup de poètes, il boit.
Pourtant il est intelligent, il sait que les bars terrassent, et que lorsqu'on s'y arrête c'est souvent "l'arrêt pressions".
Ce qui est normal, car par définition, le bar est l'unité de pression.
La formule qui s'y rapporte c'est : "Un demi,! un de bu !" surtout quand on est à l'affût de bières.
Donc, mon pote le poète, comme la plupart des gens qui ont un grand QI, il aime les grands crus.
Il n'écrit pas au bar, car il sait que les brèves de comptoir, comme les mauvais vins, ne sont que l'ivresse que le bar atteint, du style : "Chassez le naturel il revient au goulot, comme le naturiste au bungalow !".
Moi, quand je vais au comptoir le matin, avant 11 heures, je commande un "blanc cas", et si on me demande :
- J'vous l' sers comment votre "blanc cas" ?
J' réponds :
- Très doux ! Oui, parce qu'un blanc cas' très sec, ça fait mal ! Quoique "ça fait mal", ce n'est peut-être pas tout a fait la formule appropriée. Mais enfin....
Ah ! Les brèves de comptoir d'alcooliques, il y en a sur tous les sujets,dans tous les pays, par exemple :
"Les chinois sont avares avec les p'tits jaunes, la preuve, ils n'en paient qu'un, au contraire des japonais qui eux en paient plusieurs car ils n'aiment pas se faire saké."
Il y en a aussi des sportives, comme :
"Dis donc, tu ne trouve pas que ça descend beaucoup ici ? Oui ! Ski !"
On peut en trouver quelques unes de religieuses, du style :
"Quand le curé boit la messe cale". Ce qui prouve qu'on peut être prêtre et avoir tété.
J'en connais même qui rient car ils tètent anisé, comme moi quand je suis au comptoir après 11 heures.
"Rien ne se créé, tout se transforme !", disait la voisine. Tenez, au bar, plus on boit et moins il y a de sous, car l'avaleur n'atteint pas le nombre des tournées.
A ce propos, pouvez-vous citer un nombre détourné, disons un petit nombre détourné, même le plus petit nombre détourné ?
- Le seize ! Pourquoi ? Parce que seize c'est treize et trois.
Donc pour éviter ces mièvres bavardages, ce châtiment de barbare, mon pote le poète n'écrit pas au bar, comme il n'y traite pas de marché non plus, car lors du dernier marché qu'il traita bourré ... au bar, il s'est cassé la gueule.
Il écrit chez lui. Il dit :
- C'est plus pratique comme ça, car chez moi je me sers au logis !
Et il en profite, pour écrire de nouveaux contes. Il les appelle : "Les contes d'apéro".
Avant de nous les lire, il nous dit :
- Profitez-en l'alcool est mis... sur la table ! N'est-ce pas Nicole ?, ajoute-t-il souvent à l'attention de sa femme, qui se prénomme Nicole, alors que lui c'est Sylvain.
Quand le service est trop long, on leur crie :
- Dîtes, ils sont venus du diable vos verres ?
Pourtant la première fois que Sylvain vit Nicole, ce n'était pas à Vauvert, mais à Montrouge, en quatre-vingt.
Elle était Miss Anjou. Il en profita pour lui demander, justement parce qu'elle était Miss Anjou :
- On se tire ailleurs... boire un p'tit verre ?
Elle lui dit :
- Oui, je veux bien un jus de fruit !
- Quoi ?
Elle précisa :
- Un jus d'ananas ou un jus d'abricot !
Et Sylvain, en philosophe, lui fit remarquer :
- Jus d'ananas ou jus d'abricot, ça fait déjà deux Judas , méfie-toi !
Il comprit très vite que tous les deux vivraient peut-être ensemble un grand amour, mais qu'ils n'auraient sûrement pas les mêmes valeurs.
Lui, il prendrait Bordeaux! et il lui laisserait Chanel.
A l'époque de leur rencontre, Sylvain n'était encore que représentant en vins et spiritueux. Quand il nous en parle il nous dit :
- Quand j'étais VRP, j'ai dû faire dans les pinards !
Mais c'est pendant cette période qu'il devint poète, à force de parler de vins et de cépages.
Maintenant, comme écrivain et poète devin, il écrit vin dans toutes ses pages.
Je vous recommande vivement de lire quelques uns de ses recueils, dont voici quelques titres: "Oh bouteille j'aime tes sons". "Quand je pars à vélo je VTT". "Un huissier saoul c'est laid" et, "Est-ce que j'ai les ronds et l'air rond petit patapon ?"
Remarquez il a aussi écrit d'autres ouvrages dont un traité de pêche à la ligne intitulé : -"Alevin frayé", un livre de médecine préventive expliquant comment agir face au coma éthylique "Le bouche à bouche au nez", et un fascicule destiné au bâtiment qui s'appelle "Les verres sont vite triés".
Quant à Nicole elle s'est mise à écrire aussi, par réaction. Pour l'instant deux de ses livres ont été publiés : "La verveine partisane" et "Avant de boire tout au long de l'an t'hésites".
Elle dit toujours à Sylvain :
- Sans vertu les verres tuent !
Il lui répond :
- De toute façon je ne boirai jamais de ton eau !
Mais elle lui fait remarquer :
- Plus je vais à la cave et moins j'en suis sûre !
Parfois, quand Sylvain boit de l'eau, c'est toujours avec un petit fond de whisky, alors, pour rire, Nicole lui demande :
- Que foetus à l'eau ?
Et lui, tout en se caressant le haut du crâne avec la main pour éviter d'avoir l'épi collé, il répond en poète :
- Je cherche l'inspiration car tu sais bien que j'ai toujours l'art maniaque au fond des vers.

BRAVO
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Tel père tel maire

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