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- Le Roannais

Même si cela ne se voit pas au teint, mesdames et messieurs, le hasard de ma naissance fait que je suis un roi né.
Un roi né simple, ordinaire, un roannais né à Roanne, alors que j'aurais pu être Biterrois si ma mère avait été à Béziers ou ne jamais voir le jour si mon père avait été Castrais.
Mais mon père, lui aussi roannais et de bons conseils, m'a toujours dit :
- Mon fils, ne cherches pas la vie de château mais vis la joie !
D'ailleurs je n'aurais pas aimé être roi. Etre roi, c'est épouvantable. On commence par vous frapper pour faire de la monnaie, et puis après tout le monde se paie de votre figure.
De toute manière n'est pas roi qui veut. Pas roi, surtout en montagne.
Imaginez Jésus, le roi des rois, s'il avait vécu à la montagne, il n'aurait pas dit :
- Je suis celui qui suis.
Il aurait dit :
- Je suis celui qui a c' qui est !
Et prenons l'exemple du roi du jazz, Miles. En faisant un concert à la montagne il aurait pu avoir un terrible accident. Les journaux auraient raconté ça : "En ramassant des trompettes de la mort Miles dévisse. On a retrouvé son corps, ivre mort, au fond d'un bas ravin. Son enterrement sera à ses frais.
Mais tout le monde sait bien qu'à la montagne tout est toujours assez frais.
C'est pour cela que les avares, les vrais, ceux qui ne font des dons qu'à Millau pour se donner bonne conscience, ne fréquentent que le pic assiette, ou, pour les plus modestes le mont de piété, alors que les commerçants préfèrent le Mont Ventoux où ils trouvent des sanguins, car, bizarrement, il y a beaucoup de sanguins au Ventoux. C'est là qu'il y en a le plus. Et parfois ils sont tellement nombreux, les sanguins, qu'on les trouve en groupes.
Il parait qu'avant les commerçants avaient essayé de faire leurs affaires sur un autre mont plus près de Paris, mais quelques résistants leurs avaient indiqué que ce mont valait rien.
Les junkies, eux, cherchent une aiguille en haut des Cévennes.
Les agriculteurs qui les voient arriver, leurs conseillent d'aller voir s'ils peuvent en trouver une dans une botte de foin en haut du plateau de Millevaches, et pendant qu'ils sont partis ils fauchent le blé, car ils sont comme ça les paysans, ils ne peuvent pas s'en empêcher. Dès que les beaux jours sont là, ils fauchent le blé, c'est une vraie manie.
Donc, quand les junkies reviennent et qu'ils s'aperçoivent qu'ils sont là sans blé, ils forment une association de défonce en pensant que comme ça, ça va cesser.
Mais les paysans qui sont habitués à la drogue, puisque eux aussi travaillent tous les jours dans les terres, font remarquer aux jeunes qu'il faut faire attention, car la came isole, et pour qu'ils ne restent pas seuls ils les invitent à boire un coup. Car à la montagne, quand l'atmosphère est électrique, on est jamais deux sans vin, et c'est pour ça que le courant passe.
Les religieux partent en pèlerinage dans l'Himalaya, là où, parait-il, Eve reste. Mais pour y accéder c'est tous les jours pentes, côtes, pentes, côtes, pentes, côtes... une véritable ascension.
Les footballeurs visitent la montagne Pelée s'ils sont noirs où le Mont Blanc s'ils sont blancs.
De toutes façons, il y a peu de noirs à la montagne à part, peut-être, au Monténégro. Mais chez nous, il n'y a que ceux qui viennent battre les blancs en neige pour apprendre à parler notre langue, car avant de battre les blancs en neige on sépare les blancs. Comme quoi, souvent, avec l'oeuf t'as l'mot logique.
Mais je ne voudrais pas être offensant. J'aime bien les noirs, j'aime bien les beurs. Ah le beurre noir ! L'accompagnement que tu peux avoir à l'oeil et qui fait que t'es joyeux de bonheur ou, autrement dit, que t'es gai tôt.
Mais, encore une fois, je ne voudrais pas jeter un froid. Je n'en ai guerre envie, d'autant qu'il y a déjà eu la guerre froide entre les russes et les américains.
A cette époque les russes utilisaient beaucoup de jeunes soldats appelés chairs mobiles. Ils étaient très déterminés. Leur slogan était : "Fuck GI".
Par contre, les jeunes soldats américains de ces années là, baptisés : "Génération ado missile", étaient assez casaniers, sauf quand on les envoyait en mission dans les îles, pour assister à l'élection des Miss. Des Miss Iles, bien sûr, qui défilaient sous leurs explosions de joie. Ils criaient :
- Come at home. C'était de la bombe.
En France, notre solution fut montagnarde. Au R.P.I.M.A nous avions des chasseurs alpins, maintenant, en plus, nous avons des chasseuses alpines.
Voila comment, chez nous aussi, on est passé de la guerre froide à la chaude peace.
Et imaginez que parmi nos chasseuses alpines, il y en ait une qui se prénomme Monica et qui, le jour d'une réunion au sommet , lors du passage du couple Clinton, lève un ski... pour prouver qu'elle est habile.
Le Président, aurait déclaré qu'il trouvait qu'elle avait de l'art Monica.
Le couple aurait ensuite été hébergé en grande pompe, dans un chalet entièrement meublé de roches et beaux bois, dans lequel Madame Clinton aurait accordée un entretien exclusif aux journalistes de "Mari Clair".
Interrogée sur le geste de Monica elle se serait montrée très conciliante, pensant que si cette fille avait levé la jambe, c'était sûrement pour que son mari prenne son pied.
Puis interviewée sur ses relations avec les membres du corps diplomatique, Madame Clinton aurait déploré que dès que certains membres sont en bande le terrain s'affaisse. Ainsi ces dames en seraient arrivées à se pencher sur le sexe, sujet sur lequel Hillary, qui a une longue expérience de terrain, se serait longuement étendue pour faire remarquer qu'il fallait encenser le sexe, non pas à cause du bâton... dansant, mais parce que, si en matière de sexe on ne vénèrent rien, ça rend malade.
Et enfin, en présence de la First Lady, les journalistes se seraient montrées elles mêmes très "en ladies" et auraient conclu leur conversation en parlant de la mode de montagne. Toutes seraient arrivées à la même conclusion, en étant d'accord sur le fait que quand il fait froid, même avec du cuir, parfois on s'caille. Tout dépend des peaux et donc des spores divers.
J'espère que cette chute vous "sierra".

BRAVO
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