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- La cuisine exécutée

Ambiance cuisine, fleuve noir, pour une inspection non académique.
Généralement, si je me fais pincer pendant que je suis à table, je fais un petit : "Aille !". Pas un gros "Aille !", car pendant un bon repas gueule-t-on ?
Dans un restaurant, comme celui dans lequel s'est passé cette histoire, ceux qui poussaient des gros : "Aille !", même des : "Aille ! Aille ! Aille !" n'étaient pas des anglais bègues ou mégalos, mais quatre gars un peu trop "pognon" qui voyaient leurs dessous de table découverts, et se faisaient pincer par des poulets.
Aussi, trois lascars travaillaient leur apprentissage forcé à l'anglais en prononçant distinctement : "Aille ! Aille ! Aille !" tandis que le quatrième, plus poli, disait : "Can'I ? Can'I ?"
Les flics, étonnés par des aveux aussi rapides, les avaient mis aux coins, aux quatre coins, puisqu'ils étaient quatre, ce qui faisait : coin, coin, coin, coin, et celui qui était inspecteur avait dit :
- Maintenant mes petits canards, il faut arrêter vos simagrées !
Dans la bande des quatre, un maghrébin se croyant particulièrement visé, lui avait répondu :
- Tu m'agresses (de canard) pour quelques radis et un peu d'blé ? Y'a pas d' quoi en faire tout un plat, mec !
- Toi, n'fais pas d' salade, car à la salade on est malade, et parfois les frisés on les tue, alors si tu n' veux pas passer au mixeur dis-nous vite qui a mis l' chèque au frais ! Ou alors ange, t'auras des pépins ! Car si c' n'est pas toi qui nous l' dit , y'en a d'autres qui l' cit'ront, avait dit un des offensants fait condé (et en outre agent). Ambiance cuisine, fleuve noir, pour une inspection non académique.
- Alors, dis-moi, c'est le petit suisse, mon petit filou ou le petit Louis ?, avait rajouté l'inspecteur.
En effet, ses soupçons, bien naturels pour des grosses légumes, le ramenaient à l'histoire louche, d'une secte dans laquelle le blanchiment de l'oseille passait par la crème de quelques faux mages vivant dans une ferme hantée.
Mais comme les présumés maquereaux restaient muets comme des carpes, l'inspecteur avait décidé de les envoyer dans le panier à salade sous prétexte qu'ils avaient assez zoné.
- Non, non, non, étaitt intervenu Job le cuisinier.
Le cuisinier, c'était le personnage principal de cette histoire. Le nôtre s'appellait Job. Non pas tellement pour que Job serve au service de quelques jeux de mots, quoi que... Mais disons plutôt que c'était parce que c'est le cuisinier qu'a ce rôle dans l'histoire. Le rôle principal. Et le cuisinier qu'a ce rôle... j'espère que ça fait poêler !
Donc Job, qui travaillait dans ce petit restaurant où sa cuisine était kitsch et nette, était intervenu pour dire : " Non, non, non ", car Job tempèrait toujours les situations les plus chaudes. Et pour souffler le froid sur le chaud il avait dit :
- C'est Miko qui a pris le fric. Et vous comprendrez que depuis nos rapports à Miko sont assez froids, même glacés. Mais maintenant que je vous l'ai dit il faut que je retourne à mes fourneaux, car la glace que j'ai mise au plat fond.
- Mais enfin, avait repris l'inspecteur toujours plongé dans les soupçons bien naturels, pourquoi tu pisses tout ?
- Parce que j'en ai marre que ma cuisine ne soit récompensée qu'en bon points, avait répondu Job, cédant plus à son plaisir qu'à son angoisse. Pourtant il faut savoir que Job hésitait avant de protéger son pote le melon. A ce propos, il pensait tout bas : "Si trouille il y a, pourquoi cours-je au trou alors je sais que mes potes iront tout seuls ?"
Ambiance cuisine, fleuve noir, pour une inspection non académique.
L'inspecteur de plus en plus alléché par cette histoire, se disait : "Cette fois c'est pas d' la tarte !"
Au même moment, Job qui avait démoulé un gros gâteau, décida de lui porter la cerise.
- Que voulez-vous que je vous confie ? lui avait-t-il demandé.
- Simplement la recette !, lui avait répondu l'inspecteur intéressé.
- C'est un space-cake. Je l'ai fait avec des cannabis cuits ! lui avait expliqué Job.
- Votre cuisine LSD traces !, avait enfin remarqué l'inspecteur.
- C'est pour ça qu' j' suis toqué !, avait rétorqué le cuisinier.
- Alors j' peux avoir ma part... Comme ça je n' s'rai pas mort sot, avait plaisanté l'inspecteur.
- Ah, non ! A cette heure c'est c'riz l'encas. Goûtez-le il est ex Ceylan !, sétait esclaffé Job.
L'inspecteur dégoûté lui avait fait remarqué :
- J'ai pas d' bol ! En son for intérieur il pensait : "J' suis trop gentil, il faut que je m'aigrisse !".
Ambiance cuisine, fleuve noir, pour une inspection non académique.
Job n'eut pas le temps de lui faire apprécier une de ses spécialités du terroir qui cale en bourg, là où l'on vit la joie de tous ceux qui labourent... car au même moment un flic lui coupa le sifflet.
Il faut dire que les blagues salées de Job et l'odeur du space cake, l'avaient placé dans un état de crise d'hilarité.
Il avait demandé :
- Et votre riz vous le servez avec un oeuf ?
- Pourquoi ? s'était informé Job qui justement préparait des oeufs de poules à la coque.
- Parce que l'oeuf au riz ça me fait mourir de rire ! avait répondu le poulet.
Et ce furent ses dernières paroles, car sur le coup, il mourut de rire.
Dans ce délire généralisé, un de ses collègue avait pris une cuillerée de moutarde et l'avait enfournée dans la bouche encore grande de son collègue en déclamant à l'attention de toute la salle :
- Comme ça de la moutarde son âme aura.
L'inspecteur, qui sentait lui aussi la moutarde lui monter au nez pensa : "Je suis trop gentil ! Il faut que je m'aigrisse !"
Mais pour faire diversion il demanda :
- Que reste-t-il à manger ?
- Il y a encore du rat bio !, lui avait indiqué Job qui, ravi, avait souri.
C'est au même moment que l'inspecteur remarqua la serveuse. Elle faisait bouillir des pâtes au gaz. Pourtant les pâtes au gaz c'est pas le pied.
Il avait dit à Job :
- J'aimerais qu'elle me serve elle !

- Ah! mais elle mon poulet, elle ne peut pas. Car tous ceux qui veulent qu'elle les serve elle, elle les sert, mais quand elle dessert elle les abat .
Et c'est comme cela que les rares clients qui étaient encore présents autour de quelques tables, comprirent qu'ils étaient condamnés.
Ambiance cuisine, fleuve noir, pour une inspection non académique.
Vu les circonstances, Michel le barman leur avait proposé une tournée de petits verres de rhum.
Les condamnés, ça les avaient arrangés, le rhum l'était déjà car ça l'arrangeait de n'être dérangé que pour les grandes cérémonies.
Donc, quand ceux qui pensaient que la cuisine amène âgé furent refroidis, on l'avait rangé à sa place, la bouteille, là où il était écrit " rhum arrangé ".
C'est l'inspecteur qui avait remis le rhum à Michel qui est gitan et non pas romanichel. Mais ce n'est pas grave, les deux c'est des roms. Gardez-le gravé.
La serveuse avait installé ses clients exécutés sur canapés, tout autour du poulet à la moutarde déjà cuit.
A sept heures du soir, l'inspecteur avait décidé qu'il fallait mettre les petits plats dans les grands. Il pensait : "J' suis trop gentil ! il faut que je m'aigrisse !"
Alors il avait dit que maintenant tout le monde devait se mettre à table.
Comme il était sept heures du soir, Michel le gitan avait demandé que l'on mette une part de côté pour quelqu'un qui pourrait venir plus tard, en disant que chez lui c'est une coutume qui s'appelle : "l'assiettée de l'attardé".
Un peu plus tard les faux mages étaient arrivés.
La serveuse leur avait amené ses pâtes au gaz et dans la soirée ils furent tous exécutés.
La scène la plus réussie de cette pièce montée de toutes pièces, fut le final, quand les musiciens arrivés à l'improviste avaitt fait le boeuf pendant que Job, l'inspecteur, la serveuse et les flics restants faisaient tourner les tables.

BRAVO
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