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Les Sketches du Conteur Azerro


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- Je jette ma guitare dans les flammes en cogitant

Ce sketch met en scène trois personnages : L'artiste, l'éditeur et une secrétaire.
L'artiste arrive sur scène, sa guitare autour du cou. Il salue, et joue du blues. Il chante :

J'ai un ami, J'ai un ami,
J'ai un ami qui s'appelle Freddy,
Il joue du blues
Il joue du blues Il joue du blues aussi Freddy.
Il joue du blues aussi Freddy.

L'artiste : 
- Oui ! Je sais ! Cette chanson n'est drôle que pour les gens qui ont le sens de l'anticipation. Pour les autres elle ne veut rien dire, sauf si je la joue plus rapidement, sur un autre rythme.

L'artiste reprend sa chanson sur un rythme de rock :
J'ai un ami, J'ai un ami,
J'ai un ami qui s'appelle Freddy,
Il joue du rock
Il joue du rock, Il joue du rock aussi Freddy.
Il joue du rock aussi Freddy.

L'artiste : 
- Freddy, mon ami Freddy, est mon éditeur. La première fois que nous nous sommes rencontrés, notre conversation fut immédiatement marquée par le sceau périlleux et acrobatique de la pirouette verbale, qui est plus sociable que le sceau terne et parfois alcoolique de la cacahuète. Pirouette, cacahuète.

L'artiste chante sur l'air de "Il était un petit homme" :
Freddy était un petit homme, pirouette, cacahuète,
Freddy était un petit homme
Qui avait une drôle de maison,
Appelée maison d'édition
Pirouette - Cacahuète.

L'artiste :
- J'avais pensé "Avec un nom pareil, même un sans papier pourrait y faire un carton, pirouette cacahuète".
Et puisqu'à cette époque je voulais créer un spectacle de sketches et de chansons intitulé "Je jette ma guitare dans les flammes en cogitant",

l'artiste chante du flamenco puis reprend
- je m'étais dit : Oh la vache, tu dois y aller !.
C'est ce que j'avais fait.
J'y étais allé et on m'avait fait monter à l'étage pour rencontrer le directeur. Une secrétaire était venue me dire :

La secrétaire
- Bonjour ! Installez-vous, Monsieur Levendeur va vous recevoir !
L'artiste
- Je viens voir le directeur, pas le vendeur.
La secrétaire
- Oui ! Monsieur Levendeur. C'est le directeur. Ici notre directeur c'est Freddy Levendeur !
L'artiste
- Freddy Levendeur ? Ah ! Mais c'est affreux dîtes !
La secrétaire
- Ah bon, pourquoi pensez-vous ça ?
L'artiste
- Hé bien, parce qu'avec un nom pareil, Freddy Levendeur, ce monsieur doit être assez froid. Alors vous comprenez qu'il sera difficile pour moi de lui présenter mon show. Froid et chaud, il va me prendre en grippe, c'est sûr.
La secrétaire
- Mais non, il est charmant ! Vous verrez, il n'est pas froid du tout, au contraire, c'est une vraie crème. Il a toujours d'exquis mots. Je suis sure que tous les deux vous aurez d'excellents rapports amicaux. (Pub)
L'artiste
- Aujourd'hui, je me demande encore comment elle a su ça. Car alors que la glace commençait à fondre entre nous, le téléphone Sony (Pub) sonna et quelques instants plus tard j'étais face à Freddy.
L'éditeur ( Freddy)
- Installez-vous ! Monsieur...?
L'artiste
- Rolland...
L'éditeur l'interrompt immédiatement.
- Rolland ! C'est votre prénom ! Ah ! Mais c'est très bien Rolland ! C'est un beau prénom pour faire de la chanson. La chanson de Rolland pourrait marcher encore ! L'éditeur imite un cor avec sa main qu'il place devant sa bouche et continue :
- A moins que je me trompe, mais je pense qu'avec deux ou trois pistons on pourrait faire un tube, si vous êtes d'accord. Etes-vous d'accord ?
L'artiste
- Moi, vous savez, jamais l'accord ne m'use.
L'éditeur 
- Très bien, comme ça vous n'aurez pas à chercher un accord ailleurs.
L'artiste
- J'ai conscience que dans ce métier l'accord sert à lutter contre les pirates.
L'éditeur
- Très bien ! Je vois que nous ramons dans le même sens mon cher Rolland.... Heu ! Rolland comment ?
L'artiste
- Rolland Bigu.
L'éditeur
- C'est pas mal, Rolland Bigu, mais ça prête à confusion. Il faudrait trouver autre chose de plus tranchant... Guy Yotine. Voilà Guy Yotine, ça c'est un nom révolutionnaire !
L'artiste
- Oui ! Mais, si on a du succès, avec un nom pareil, on peut perdre la tête !
L'éditeur
- Certes ! Mais avant de perdre la tête il faut tenir le cou !
L'artiste chante : 
Il faut tenir le cou
Pour ne pas perdre la tête,
Tu sais il faut tenir le cou
Pour ne pas perdre la tête.
Coucou mon cou,
Tiens bon le coup !
Je t'aime beaucoup.
Ne laisse pas les questions
Trancher tout
Toutes seules en tête à tête !
Non, n'laisse pas les questions
Trancher tout
Toutes seules en tête à tête !
Coucou mon cou,
Tiens bon le coup !
Je t'aime beaucoup.
Il faut tenir le cou
Pour ne pas perdre la tête,
Tu sais il faut tenir le cou
Pour ne pas perdre la tête.
Coucou mon cou,
Tiens bon le coup !
Je t'aime beaucoup.
Si tu te casses cou
Pour moi sur le coup
C'est un casse tête.
Ne laisse pas les questions
Trancher tout
Toutes seules en tête à tête !
Coucou mon cou,
Tiens bon le coup !
Je t'aime beaucoup.
Coucou mon cou
Je ne veux pas qu'on te secoue.
Pour te défendre j'en découds, je rends des coups, des coups
Des coups de tête.
Coucou mon cou,
Tiens bon le cou !
Je t'aime beaucoup.

L'éditeur
- Bravo ! La chanson du cou plaît.
L'artiste
- Moi, si je viens vous voir c'est pour être dans le coup !
L'éditeur
- C'est un coup de maître ! Je vais vous mettre dans le coup !
L'artiste
- Je vois que vous avez le coup d'oeil !
L'éditeur
- C'est pour ça que je vais vous donner un coup de main !
L'artiste
- Je n'en espérais pas tant ! Un coup de pouce m'aurait suffi !
L'éditeur 
- Bon d'accord ! On ne va pas se faire le coup !
L'artiste
- Lequel ?
L'éditeur
- Celui des quatre cents coups ! Le coup fin, le coup lisse, le coup lent, le coup laid, ... etc.
L'artiste 
- Vous avez raison. Ce n'est pas parce qu'on est musiciens qu'il faut se laisser emporter !
L'éditeur
- Non ! Surtout qu'il y a des musiciens avec lesquels on s'accroche. Et puis avec certains je me méfie des coups de barre !
L'artiste
- Duquel ? Jean Sébastien ? Celui qui avait la passion des préludes ?
L'éditeur
- Non ! Un des ses descendants : Jo.
L'artiste
- Jo ?
L'éditeur
- Oui ! Jo Bach (prononcé Bar). On voulait le prendre dans l'agence, pour notre public du troisième âge qui aime aller au concert tôt, mais il ne nous a pas donné de suite. Pffuit ! Parti sans laisser d'adresse.
L'artiste
-Vous pensez qu'il a fait une fugue ?
L'éditeur
- Oui ! Et maintenant il doit être triste !
L'artiste
- Pourquoi ?
L'éditeur
- Parce qu'en général celui qui fuguait est triste !
L'artiste
- Ah ! Remarquez, le problème venait peut-être de son nom : Jo Bach (toujours prononcé Jobard). Il y a des artistes qui collent tellement à leur personnage qu'ils peuvent sur scène égaler leurs idées noires. Même Barry White qui est noir. Il peut passer des nuits blanches à avoir des idées noires, tout comme Michel Noir, qui est blanc, peut faire des chèques en blanc en travaillant au noir.
L'éditeur
- Ah ! Que voulez-vous ! Nous savons que les artistes depuis un certain temps travaillent dans un tel univers sale ! Surtout dans la musique !
L'artiste
- Il y a vraiment des beaux dégâts. Et c'est pour cela que mon spectacle s'appelle "Je jette ma guitare dans les flammes en cogitant" et que j'ai choisi pour nom de scène Rolland Bigu. Quoique pour avoir un nom plus catalan j'aurai pu choisir Paco Balcon mais il aurait fallu que je m'associe avec Noël Otisons. Et à partir de là, pourquoi ne pas continuer la liste des proverbes : Alain possible nul n'est tenu, Pierre qui roule n'amasse pas mousse, Sylvain est tiré il faut le boire. - etc...
L'éditeur
- C'est mauvais, très mauvais. Beaucoup trop long. Et même si vous me dîtes : Alex Ception confirme la règle, ça ne change rien. Non ! Pour vous il faudrait quelque chose de bref comme un prénom ! Oui ! Un prénom... Heu... Allen, ça vous dit Allen ?
L'artiste
- Non ça fait trop mise en scène. J'aimerais quelque chose de plus français !
L'éditeur
- Eric ça colle Eric ! C'est un beau prénom d'homme Eric.
L'artiste
- Non ! Je ne sais pas pourquoi, mais dès le début ça me gène Eric.
L'éditeur
- Pourtant je trouve que ça le fait Eric !
L'artiste
- Moi ça me rend triste Eric! Et alors forcément certains vont dire : Il a encore des états d'âme Eric ! Vous voyez, ça ne fait pas français.
L'éditeur
- Evidement ! Bon, je n'insiste pas ! Mais dîtes-moi, où êtes vous né ?
L'artiste
- A Lyon.
L'éditeur
- A Lyon ? Alors Edgar ! Edgar De Lyon !
L'artiste
- Facile, trop facile ! Pourquoi pas Mario de Janeiro ou Simon de Vénus !
L'éditeur
- Mmmm... Alors cherchons dans les Thomas ou Yves, quelque chose qui fasse bien français. Thomas Gouille, voilà ! Thomas Gouille ou Yves Rogne... Ah ! Ah! Ah! Excusez-moi ! Je plaisante.
L'artiste
- Dîtes ! Yves Rogne, ça serait bien en première partie de Charles Boit.
L'éditeur
- Oui ! Et Thomas Gouille il pourrait faire un duo avec Henri Poux.
L'artiste
- Ou Henri La Croix pour les fumeurs !
L'éditeur
- Et Alex Tasy, pour faire les raves party.
L'artiste
- Et si on en réunit trois on forme un nouveau groupe : Le trio laid .
L'éditeur
- Mais on s'éloigne du sujet. Quel style de spectacle voulez-vous faire ? De la chanson ?
L'artiste
- Oui ! La musique c'est si tentant.
L'éditeur
- Hé bien allez-y ! Je vous écoute. Faites-moi entendre un air !
L'artiste joue et chante avec des la-la-la "All of me".

L'éditeur
- C'est pas mal ! Vous avez des paroles à mettre là-dessus ?
L'artiste
- Disons que je peux en improviser.
L'éditeur
- Allez-y ! Je vous écoute !
L'artiste reprend 'All of me et chante :
Laisse Thomas,
Laisse Yves et laisse Thomas !
Il faut parfois Lessiver l'estomac.
Si nous l'avons Noué par l'haineux
Détalons,
Détalons tous les deux !
Laisse Thomas !
Il m'ulcère ce gars-là.
Laisse Thomas Laisse Yves et laisse Thomas !...

L'éditeur l'interrompt en plein milieu de la chanson.
- N'importe quoi ! C'est n'importe quoi. Vous ne pouvez pas commencer un tour de chant par "Laisse Thomas, laisse Yves et laisse Thomas !". Ce n'est pas parce que je vous ai suggéré de vous prénommer Thomas ou Yves qu'il faut commencer votre spectacle par "Laisse Yves et laisse Thomas !"
n'importe quoi ! Pourquoi pas "Laisse Yves et déterre Jean !" pendant que vous êtes ?
L'artiste
- Oui ! Dans la vie, il y a des gens qui font n'importe quoi. Comme moi.
L'éditeur
- Ah bon ! Qu'avez-vous fait par exemple ?
L'artiste
- Hé bien, j'ai fait maire.
L'éditeur
- Maire ?
L'artiste
- Oui ! Maire.
L'éditeur
- Vous avez fait maire d'où ?
L'artiste
- De Quimper.

BRAVO
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Tel père tel maire

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