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- Hop ici!

Les espagnols, ils ont un fleuve. C'est l'Ebre.
Alors je me demande pourquoi y s' paniquent, surtout quand on sait qu'il y a des pakistanais, des iraniens, des indiens, des sri lankais et même des somaliens qui sont dans la merde au Mans.
J'ouvre une petite parenthèse pour préciser que les somaliens, un peu comme les concubins, ne sont pas des maliens sots, une autre pour indiquer aux maliens sots que le Sri Lanka, pays excellent, n'est pas habité que par cinq gars laids et enfin, une dernière pour signaler à tout le monde qu'il n'y a pas qu'en Namibie qu'on peut trouver un ami bien. (Il n'y a pas qu'en Angola que l'on peut se faire engueuler).
Donc, en Espagne, où on ne sait toujours pas ce que celui qui a le sang chaud pensa, mais où on n'est sûr que le bon matador n'est pas encore né, je travaillais dans la rue comme O.P.C. c'est à dire Outside Public Contact. Ma fonction consistait à repérer des couples de touristes pour leur faire gagner des gros lots s'ils n'étaient pas trop cloches. Et j'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de couples, parfois assez particuliers.
Il y a ceux qui aiment l'ébat tôt et ceux qui préfèrent l'ébat tard, ceux qui ont passé leur vie avec leur petit ami, et aussi ceux, assez nombreux, qui ont eu selon le cas amant ou maîtresse, pour vérifier le grand principe de la relativité énoncé par Einstein qui a dit :
- Si tu veux que ce soit de la bombe, aime ces deux.
Mais ce qui rend un couple remarquable, ce ne sont pas ses histoires de cul, mais celles de son vécu.
C'est ainsi qu'un jour dans la rue, j'ai rencontré un couple tout à fait extraordinaire.
Lui était un hindou, non violent, qui mesurait environ un mètre dix et dont la mère indienne s'était noyée dans l'océan indien quand il avait huit ans. Il avait arrêté de grandir à partir de ce jour là, d'autant plus que son père bouddhiste, Eric, prénom il est vrai très rare en Inde, s'était mis à bouder car son fils restait petit et avait le nez pâle. Il bouda, bouda, bouda le restant de ses jours en vivant quelques temps enveloppé dans un tissu en organdi, puis finalement tout nu après s'être installé à Abou Dhabi, puisqu'il pensait que ces souvenirs étaient insultants.
Il était accompagné par une fille génie, qui se prénommait Jenny, car Jenny était son prénom et génie était sa profession.
C'était une aztèque tartare.
Sa mère était mongole et avait de belles cannes.
Son père Robert, communiste, était né au Pérou, où il avait fait une carrière politique internationale qui résonne encore à nos oreilles. La preuve en est que lorsque les communistes français se réunissent, si certains demandent :
- Est-ce qu'il y aura Robert ? les autres répondent :
- Oui le Père Hue vient !
J' ai demandé à Jenny si elle était elle-même communiste. Elle m'a répondu :
- En général non, mais parfois, quand je manifeste dans la rue, si. Mais de toutes manières, à chaque manifestation, on se rend bien compte qu'il n'y a plus beaucoup de communistes, à peine dix par rue. Vous savez, depuis que l'on baigne dans les temps modernes, il y a beaucoup de charlots. J'ai l'impression que nous sommes tous de bons pantins élevés automates. Sauf peut-être Stalone, car sa maman a toujours pris soin de son alimentation, lui répétant sans cesse : Mange tes carottes Sylvester, ça rend beau !. Mais quand on constate les résultats, ils ne sont pas beau, car avec nous les américains ont trop souvent joué aux indiens et aux cobayes. On est en droit de se demander : Qu'est-ce que les puits sans fond ? Et au lieu de réagir, on reste là, assis le cul sur une chaise. Mais parfois on perd la chaise, et on tombe. Bien sûr il y a ceux qui pensent que ce n'est pas grave puisque Dieu existe et qu'il rembourse tout. Mais entre nous, même Elie n'a jamais cru que Dieu donnait. De toutes façons, je pense que la religion c'est un culte pour incultes. Ou alors il faudrait penser que si l'homme est fécond, c'est que Dieu y est pour quelque chose.
Alors je lui ai demandé :
- Penses-tu que la religion lisse l'âme ?
- Croyez-vous que l'on puisse faire entrer un beur en religion avec une histoire de missel ? m'a-t'elle répondu.
- Ainsi Dieu est un piège. Ai-je constaté.
Elle a souri et m'a lancé un beau "oui" chantant. C'est à partir de ce jour là que j'ai compris qu'il vaut mieux un beau oui qu'un laid non.
Je lui ai dit :
- Toi et moi ma petite chatte on est félin pour l'autre.
Et elle a eu cette réplique incroyable :
- Peut-être mais aujourd'hui c'est jeudi.
- Et alors ?
- Alors... le jeudi faut s' taire.
Finalement je n'ai rien hérité d'elle car elle n'était pas marrante.
Depuis j'ai changé de métier. Je fais du théâtre en Avignon où tous les jours j'entends des gens papoter. Et je dois te l'avouer, Jean Vilar, je mens.

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BRAVO
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